Vulnérable

Une newsletter d’avril un peu tardive…j’ai attendu d’être davantage disponible et inspirée pour vous l’envoyer…

Ce que j’aime sur cette photo, c’est la pureté et la finesse incroyable de ce végétal…tout semble tellement sensible, fragile, vulnérable…
Et c’est justement cette vulnérabilité qui le rend si beau et si pur…

Au fur et à mesure de mon cheminement intérieur, je vois à quel point l’humain (et donc moi y compris) fait tout pour ne pas se sentir vulnérable, parce que ça fait peur…parce qu’il y a trop de mémoires d’avoir été abusés, maltraités, violentés, agressés.
L’idée d’être vulnérable réveille d’énormes peurs et le système de survie met tout en place pour que cela n’arrive jamais : protections, boucliers, systèmes de défense et/ou de fuite, compensations etc…
Tout à fait normal en fait !!
Il sait ce que c’est que de se sentir écrasé, dominé…alors il anticipe afin de ne plus revivre cela…
Bravo et merci à la survie qui veut vraiment nous éviter le pire !!

Le problème, c’est que toutes ces protections coûtent énormément d’énergie pour être maintenues.
Sans s’en rendre compte, chaque individu libère une quantité d’énergie incroyable pour préserver ce système de survie, au détriment du “vivre”.
En fait vie et survie cohabitent avec grande difficulté : la vie nous pousse à sortir de nos carcans, au mouvement, à l’ouverture, alors que la survie est sur ses gardes, en alerte, toujours prête à bondir pour nous protéger, nous maintenir dans un statu quo “sans risque”…les deux sont antinomiques et nous tiraillent souvent/parfois à l’intérieur.

Et puis il y a u moment où c’est le corps qui parle, car à force d’être maintenu en carapace/bouclier dans la survie, il n’en peut plus, il a besoin de respirer, de s’alléger, de lâcher tout cela…et il crie parce qu’il a mal…
Quand on en arrive là, c’est que vraiment la Vie appelle et veut nous montrer qu’il est peut-être temps de lâcher nos armures…

Bien sûr, cela ne pourra se faire d’un coup, c’est progressivement que chaque être lâche ses couches d’oignons, de protections en les remerciant pour tout ce qu’elles ont fait pour lui jusqu’à présent…

Couche par couche, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien que la pureté originelle, la pureté d’être totalement sensible et vulnérable.

Et bien que chaque être découvrira, au fur et à mesure de son dépouillement, sa sensibilité émotionnelle, physique, énergétique parfois très forte et inconfortable, et bien il préfèrera toujours être libre et hypersensible que “fort” mais coincé derrière son armure…parce que cette apparente force, il le sait lui-même- n’est que le pendant de la grande fragilité qu’il cache…
Lorsque toutes les couches tombent, le fragile et le sensible ont besoin d’être accueillis avec amour, bienveillance, douceur par l’être lui-même et/ou celles et ceux qui l’accompagnent…c’est comme une naissance, une re – naissance de ce qui était enfoui et caché…
Accueillir l’enfant, l’être vulnérable qui n’attendait que cet accueil chaleureux pour réapparaître.

Tel est le chemin de conscience : oser aller voir et rencontrer ce qu’il y a au-delà des armures…oser rencontrer et embrasser totalement sa vulnérabilité et retrouver sa pureté originelle.

Beau dépouillement à nous tous … !

Namasté